Longueuil adopte son budget 2019 : un autre répit de taxes pour les citoyens
Le budget 2019 de la Ville de Longueuil en est un de « compromis », affirme la mairesse Parent. Parmi ses grandes lignes se trouve un gel de taxes, une mesure positive pour les citoyens, mais qui laisse une très petite marge de manœuvre à la municipalité.
En séance extraordinaire le 26 novembre, la mairesse a dévoilé qu’il y aurait un gel de taxes l’année prochaine, tout en indiquant qu’il s’agirait d’un geste loin d’être « responsable ».
C’est essentiellement le même discours qu’elle a tenu mardi, à quelques heures de l’adoption du budget 2019 par l’ensemble des élus.
« Pour moi, un gel de taxes ça peut nous mettre à risque pour les années futures, ça peut créer des soubresauts au niveau de la taxation dans les années à venir. À chaque fois qu’on ne prend pas un minimum de hausse de taxes, c’est de l’argent qu’on ne récupère jamais, c’est de l’argent qui n’est pas là », a-t-elle expliqué.
Les choix seront difficiles et auront nécessairement un impact sur les citoyens, dit-elle également. « Présentement, on a peu de marge de manœuvre pour les nouveaux projets, on a peu de marge de manœuvre entre autres pour le milieu communautaire qui est en attente d’un engagement électoral que tous les partis ont fait, et je trouve ça très inquiétant parce que je n’ai pas cette marge de manœuvre là aujourd’hui pour être capable de répondre à leurs attentes ».
Le chef de l’opposition et président de la Commission des finances et des ressources humaines, Xavier Léger, estime de son côté que « ce n’est pas nécessaire cette année de faire une augmentation de taxes ».
« Les revenus de la Ville sont en hausse de 3,6 %. Les chiffres sont au rendez-vous, la Ville arrive dans ses finances, autant dans les dépenses que les revenus », assure-t-il.
M. Léger rappelle au passage que le budget « a été recommandé à l’unanimité » à la Commission des finances.
Faits saillants
L’exercice budgétaire se chiffre à 427 millions de dollars en 2019, ce qui représente une hausse de 3,6 % par rapport à l’enveloppe précédente.
La croissance du développement immobilier explique notamment la hausse des revenus. Une augmentation de 4,7 millions de dollars a été enregistrée dans ce secteur.
Au chapitre des dépenses se trouvent la quote-part, la collecte des matières organiques et la création du Bureau d’inspection contractuelle (BIC).
Le Programme triennal d’immobilisation (PTI) 2019-2020-2021 est de 361 millions de dollars. De cette somme, 152 millions seront investis en 2019, ce qui permettra d’injecter des fonds pour la réfection de rue.