Vers un plus grand soutien des femmes victimes de violences sexuelles à Longueuil
Un Centre d’aide et de luttes contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) verra le jour à Longueuil en raison d’une subvention de 65 000 $ octroyée par la Ville de Longueuil.
« Cela fait de nombreuses années que nous [les organismes de femmes à Longueuil] travaillons sur ce projet, explique Sophie Tétrault-Martel, organisatrice communautaire du Centre des femmes de Longueuil. Je suis très heureuse de pouvoir enfin le démarrer. »
Le CALACS sera un organisme communautaire autonome qui soutiendra les femmes âgées de 14 ans et plus agressées sexuellement, sensibilisera et conscientisera la population à la problématique des agressions à caractère sexuel et luttera pour contrer ces abus.
La subvention a été octroyée au Comité d’actions féministes de Longueuil (CAFAL) pour procéder au démarrage de ce nouvel organisme à but non lucratif. D’ailleurs, l’embauche d’une coordonnatrice de projet a déjà été faite.
Après avoir été à la rencontre de la population et des femmes du territoire pour identifier les besoins, la coordonnatrice de projet veillera au démarrage de l’organisme dans son incorporation et dans la recherche de financement pour assurer sa pérennité, car le montant accordé par Longueuil prend fin en juin prochain.
« La mise sur pied d’un CALACS permettra d’offrir un milieu de vie pour les femmes, un lieu d’appartenance où les femmes pourront s’équiper, s’outiller et développer un pouvoir d’agir sur leur situation, autant de manières individuelles que collectives en sachant qu’on peut faire changer les choses », soutient Sophie Tétrault-Martel.
En 2019, les plaintes concernant des agressions à caractère sexuelles ont augmenté de 12 % à Longueuil en 2019 pour un total de 437 plaintes, selon le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL).
« Par contre, seulement 5 % des victimes portent plainte auprès des policiers, rappelle Sophie Tétrault-Martel, ce qui démontre encore plus l’urgence d’agir pour soutenir ces femmes et sensibiliser la population. »
Le futur CALACS de Longueuil va permettre d’outiller et d’accompagner les femmes dans leur cheminement vers la guérison, peu importe leur décision de porter plainte ou non. « L’important est toujours d’aller au rythme de chacune dans ce processus », mentionne Sophie Tétrault Martel.
L’assemblée de fondation de l’organisme aura lieu au printemps prochain. En attendant, toutes les organisations qui souhaitent participer à la réalisation d’un CALACS sur le territoire de Longueuil sont appelées à s’impliquer.