Longueuil : Des poules urbaines d’ici cet été
Un premier projet de règlement de modification des normes d’urbanisme a été adopté lors de la dernière séance du conseil de l’arrondissement de Saint-Hubert du 14 avril permettant aux citoyens de l’arrondissement d’installer un poulailler chez eux. Idem pour celui du Vieux-Longueuil.
Les discussions durent depuis près de six mois, et seuls les arrondissements de Saint-Hubert et du Vieux-Longueuil ont adopté un règlement qui autorise les poulaillers sur leur territoire. Ce que refuse l’arrondissement de Greenfield Park.
Il reste la modification du contrôle des animaux qui doit être faite par la Ville de Longueuil pour autoriser complétement la possession de poules. « C’est prévu pour un prochain conseil », assure Nathalie Boisclair, présidente de l’arrondissement Saint-Hubert, conseillère municipale du district Vieux-Saint-Hubert-de la Savane.
Les citoyens des deux arrondissements autorisant la possession de poulaillers pourront détenir trois à cinq poules d’ici cet été. Afin de respecter les besoins des animaux et leur confort, la superficie des enclos doit être fixée à 1 m2 minimum par poule. Les dimensions de l’enclos ne pourront pas dépassées 10 m2 de superficie et 2,5 m de hauteur. De plus, le poulailler urbain doit être implanté au minimum à un mètre d’une limite d’une propriété et du bâtiment principal.
Les citoyens devront effectuer une demande de permis au prix d’une cinquantaine de dollars. Les poulaillers pourront être construits par les propriétaires, selon les normes, ou installés par une compagnie spécialisée.
Considérant la pandémie de COVID-19, la distanciation sociale et les mesures d’hygiène ne seront compromises, car « l’installation se fait rarement à plus d’une personne et est à l’extérieur », explique Mme Boisclair.
Cette initiative découle de la Politique en agriculture urbaine de la Ville de Longueuil qui cherche à promouvoir l’agriculture urbaine dans toutes les sphères de la communauté, autant dans le milieu scolaire, commercial et privé, sans compter les différents aménagements publics proposés par la Ville.
L’adoption de ce règlement permettra l’implantation de poulaillers dans les résidences privées, mais « rien n’empêche d’en installer dans des écoles », soutient Mme Boisclair.
Pour la conseillère municipale, les poulaillers urbains s’inscrivent dans « l’air du temps ». « La population s’intéresse de plus en plus aux produits locaux et à l’autosuffisance. C’est aussi une vocation éducative pour les enfants et dans le respect des animaux », ajoute-elle.
« En plus, en ce temps de crise, on remarque une grande dépendance des produits alimentaires et l'importance d'une plus grande autonomie », conclut-elle.